
Née à Kinshasa d’une famille modeste et pratiquante, elle y vit et travaille depuis, Rachel Malaika est une artiste multidisciplinaire car mêlant à la fois la peinture, l’installation et la photographie. Mais cette dernière reste pour elle un médium de prédilection. Manipuler sa caméra pour faire sortir tout ce qui lui passe dans l’esprit ou dans son imaginaire sous diverses formes et expressions est là son plaisir de tout le temps.
Tout part de sa sensibilité artistique prématurée qui l’a amenée à fréquenter un enseignant de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa. Et dont elle admirait les oeuvres. Bien de fois sa curiosité l’amenait jusqu’à abimer certaines oeuvres de celui-ci. Enfant, elle possédait un goût porté au beau et à l’éclat d’esthétique. Rachel Malaika fut émue par les encouragements de cet enseignant de rejoindre l’Académie des Beaux-arts en contradiction au souhait de ses parents. Ainsi, contre vents et marrées, son parcours au sein de cet établissement d’enseignement artistique fut couronné par l’obtention du titre de graduée en communication visuelle.
Après tout ce qu’elle a connu au cours de son existence, principalement à son enfance dont différentes formes d’injustices et mauvais traitement, malheureusement, couverts en toute impunité par ses siens. Et ces tristes souvenirs ont été jusque-là, pour Rachel, comme étant une blessure qui la rongeait de l’intérieur. Sa passion pour l’art qu’elle combla par son intégration à l’Académie des Beaux-Arts fut une forme thérapeutique qu’elle appliqua à ses maux afin de lever la tête et affronter la vie autrement notamment avec courage et détermination.
En effet, ces entrefaites de ses sombres réminiscences ont fait l’objet non pas d’une raison des pleurs, mais plutôt une motivation à un besoin de créer. D’où le choix de la photographie comme medium artistique de prédilection, lui fut venu non par un simple fait de hasard, mais de l’inspiration des années durant à partir de l’émission Thalassa diffusée sur TV5.
Pour plus de commodité, Rachel Malaika Nkumis fut plus intéressée ou sinon influencée par les photographes Yann Arthus-Bertrand et David Lachapelle qu’elle adopta comme modèles depuis.