Laeïla Adjovi

Béninoise et française, Laeïla Adjovi a grandi dans plusieurs pays du continent. A 20 ans, lors d’un stage à New-Delhi dans une ONG indienne, elle fait ses premiers pas en photographie. Elle s’initie ensuite aux techniques de la photographie argentique et du laboratoire. En 2006, diplômes de sciences politiques et de journalisme en poche, elle travaille dans la presse à Paris, puis dans le Pacifique, en Nouvelle-Calédonie. Elle développe une approche artistique mêlant dessin et photographie. Toujours entre deux supports, c’est pour aller faire de la radio pour la BBC au Sénégal qu’elle revient s’installer sur le continent. Reporter, photographe, auteure, artiste-chercheuse, elle est basée à Dakar, au Sénégal, depuis 2010.
En 2015, elle lance avec la journaliste Aurélie Fontaine un projet de photographies et témoignages sur les épouses d’émigrés. En 2017, elle organise une exposition photographique pour la Fondation Claudine Talon au Bénin, sur la tradition Guèlèdè, une mascarade yoruba vouée à célébrer des ancêtres féminins – Awon Iya.

En 2018, son projet photographique et littéraire Malaïka Dotou Sankofa, réalisé en collaboration avec le photographe Loïc Hoquet, remporte le Grand prix Léopold Sédar Senghor lors de la 13e biennale Dak’art au Sénégal. ( En fin 2018, elle entame une recherche au long cours entre le Nigéria, le Bénin et Cuba autour des rites d’une divinité ouest-africaine, Yemoja-Mamiwata-Yemaya. Une occasion pour elle de s’immerger dans la culture yoruba et ewe-fon dont elle est originaire, tout en touchant aux notions de transmission, de
mémoire fragmentée et d’Atlantique Noir